La guerre ou l’échec de la politique
- Sophie Lericq
- 9 déc. 2023
- 2 min de lecture

À l’heure où nous écrivons ces lignes, c’est stupéfaits et inquiets que nous assistons à la guerre qui s’est enclenchée entre Israël et le Hamas. À la suite d’attentats terroristes ignobles, à des prises d’otages abjectes, les opérations de guerre sont en train de se mettre en place. Et chacun de compter ses morts, par milliers, civils, femmes, enfants, hommes. C’est horrible.
Pour quoi ? Le territoire de la Palestine historique est habité par deux peuples, Israéliens et Palestiniens. Les tensions sont vives depuis plus d’un siècle, jalonnées de guerres, d’attentats, de violences et de quelques lueurs de paix. La guerre actuelle signe bien l’échec de la politique à toutes les échelles, celle du gouvernement israélien, celle de l’Autorité palestinienne, celle des pays arabes voisins ou de l’Iran et l’échec de la diplomatie internationale. Cette guerre, comme celle d’Ukraine débutée il y a plus d’un an, nous rappelle le risque qu’il y a à se tourner vers les extrêmes, les populismes qui attisent les haines et les divisions.
Nous appelons au cessez le feu immédiat. A la lutte contre toutes les formes de terrorisme et de radicalisation. Nous pensons à toutes les victimes civiles de ces pays, ainsi qu’au professeur Dominique Bernard et aux deux suédois tués à Bruxelles.
« Celui qui ne sait pas d’où il vient ne sait pas où il va »
Pourquoi suis-je là ? Cette question, chaque enseignant peut se la poser après une nouvelle tragédie, cette fois à Arras. Pourquoi s’en prendre aux enseignants ?
Leur rôle est de former des élèves, des citoyens. Les former à être utiles, engagés et artisans de paix. Leur donner les armes — non pas celles qui tuent — celles de l’intelligence, de la connaissance. Alors oui, pour faire honneur à Samuel Paty, à Dominique Bernard, il faut enseigner toujours et encore, expliquer, faire grandir. C’est un métier passionnant.
Il ne faut rien renier, ne jamais reculer devant la peur. Enseigner les conflits au Proche et au Moyen-Orient, les génocides, crimes de masse, mais aussi la construction de la paix, la connaissance des autres et bien sûr la laïcité. C’est essentiel.
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