La jeunesse est une chance
- Sophie Lericq
- 28 déc. 2021
- 2 min de lecture
ANC n° 312 mars 2021
La jeunesse vit une situation de détresse qui nous invite à interroger nos modes de vie: qu’est-ce qui fonde la vie? Comment faire lien en ce moment? La jeunesse d’aujourd’hui est notre avenir. Quelle société construisons-nous pour et avec elle? La jeunesse est une chance mais elle a besoin pour se construire d’espaces de rencontre!
Avant mars 2020, 25% des jeunes vivaient sous le seuil de pauvreté. Depuis la situation n’a fait qu’empirer. Entre mars et mai 2020 plus d’un tiers des étudiant·e·s qui travaillaient ont constaté une baisse de revenus d’en moyenne 275€ par mois: dans un budget étudiant c’est énorme! Ils sont de plus en plus nombreux lors des distributions de nourriture. Le taux de suicide dans cette population a progressé de 20% depuis le début de la crise sanitaire. Ils sont surexposés aux difficultés d’accès aux droits. Comment s’en sortir financièrement
aujourd’hui quand, avant 25 ans, on n’est pas éligible au RSA par exemple?
Pourtant des solutions existent pour les aider. Le problème vient-il de la mauvaise communication de ces solutions, de l’illisibilité des démarches à engager? Comment réduire le non-recours des jeunes à leurs droits dans notre ville? Une des convictions fortes de notre groupe est que cette jeunesse doit être écoutée. C’est pourquoi nous portons l’idée de la mise en place d’un Minimum Municipal Garanti.
Certain·e·s étudiant·e·s expliquent qu’ils/elles considèrent être confiné·e·s non-stop depuis octobre 2020: en effet, en travaillant depuis leur chambre tous les jours jusqu’à 18h et avec le couvre-feu, leur sentiment de solitude s’est accru. Il faut aller à leur rencontre et encourager
l’établissement d’un lien de confiance privilégié entre eux et la municipalité. Ainsi, nous avons pris contact avec les gestionnaires des 3 résidences étudiantes de la ville afin de recueillir les doléances des 600 étudiant·e·s de ces structures et envisager, dans un travail de concertation, la mise en place de solutions adéquates à la gestion de cette crise. Pour leur permettre de sortir de leur isolement, nous encourageons la mise à disposition d’un espace de travail et d’échange spécialement réservé aux jeunes, à la médiathèque Louis Pergaud. Cette première initiative permet d’envisager qu’à terme, un tiers lieu et des solutions pérennes pour répondre à la crise de la jeunesse soient proposés.
Ensemble, nous avons les outils pour faire de cette crise une arme de construction massive.
Tirons profit de cette période si particulière pour aller vers les autres, soutenir des élans de solidarités.

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