On te croit.

“On te croit.” “Mettons fin à l’impunité.” “Le viol, c’est pas du cinéma.” “Merci Gisèle.” “Je ne suis pas misandre, j’ai un ami homme.” “La révolution sera féministe.” “Des réformes avant qu’on soit morte.” “On ne nait pas femme mais on en meurt.” “Une femme va être tuée dans 48h.” “Pour que la honte change de camp.” 

En France, une femme est tuée par son conjoint ou ex-conjoint tous les deux jours. Les violences sexistes et sexuelles sont omniprésentes et systémiques. Au-delà des slogans, la lutte contre ces violences est un combat que le collectif Réinventons Arcueil Ensemble mène avec conviction. Il est temps de briser ce cercle de domination patriarcale. Urgemment !

Dès leur plus jeune âge, les filles sont confrontées à des stéréotypes limitants. Ces injonctions genrées, visibles dans les jouets, les discours ou les attentes sociales, les enferment dans des rôles restrictifs. Les conséquences sont durables : moins d’ambition encouragée, une moindre représentation dans les filières scientifiques et techniques, et un plafond de verre omniprésent. Pour changer la donne, il faut transformer l’éducation en un levier d’égalité. Cela passe par des programmes inclusifs, une formation des enseignants à la lutte contre les biais sexistes, et la valorisation de modèles féminins inspirants qui ouvrent les champs des possibles aux filles.

Les inégalités persistent aussi dans les sphères de pouvoir. En 2020, seules 20 % des maires en France étaient des femmes. Les institutions reproduisent une culture où l’ambition masculine est valorisée comme un gage de leadership, tandis que celle des femmes est stigmatisée : qualifiée d’"arrogante" ou "opportuniste", même par d’autres femmes. Il est impératif de renforcer la parité, non pas comme une formalité, mais comme une transformation en profondeur des mentalités et des pratiques politiques.

Le foyer, censé être un refuge, est trop souvent un lieu de domination et de violence. La charge mentale, les responsabilités familiales, et les tâches domestiques continuent de reposer majoritairement sur les femmes. Pire encore, des milliers d’entre elles subissent des violences conjugales, psychologiques, économiques ou physiques. Protéger les victimes est une urgence absolue. Cela exige des dispositifs d’accueil renforcés, une sensibilisation massive, et des sanctions exemplaires contre les agresseurs.

La lutte féministe est un combat pour la justice et la dignité. Elle concerne toute la société. Briser le silence, éduquer à l’égalité, garantir des espaces sûrs : ce sont des actes politiques. Les femmes ne peuvent plus attendre. La révolution féministe est déjà en marche, et elle doit être irréversible.